Des Fleurs Sauvages

À l’inverse des variétés horticoles, les plantes indigènes, naturellement présentes dans nos régions, la plupart du temps reléguées au rang de « mauvaises herbes », ont un grand intérêt pour nos butineuses : elles les reconnaissent et les apprécient. Certaines espèces d’abeilles solitaires sont même dépendantes d’une espèce végétale en particulier : si cette plante disparaît, l’abeille qui lui est liée disparaît elle aussi.

Ce sont donc ces plantes indigènes qu’il est bon de planter au pied des arbres, participant ainsi à la préservation de la faune, mais aussi à celle de la flore locale dont la diversité est en péril.

Éduquer à la Nature en ville, qui plus est à notre Nature indigène, est un effort nécessaire dans sa préservation. Il convient de réapprendre qui elle est et lui laisser une place, au lieu de systématiquement l’éradiquer.

Accepter la Nature sauvage en ville est un défi qui implique une révolution, celle de la perception même du sauvage, liée à sa méconnaissance : « sale », « agressif », « dangereux » sont des qualificatifs qui lui sont – à tort ! – souvent associés, légitimant ainsi son éviction des villes.